Dès 2023, les bâtiments neufs de moins de 7 étages ne pourront plus être raccordés au réseau de gaz naturel ni se chauffer au fioul à New York. Les immeubles plus hauts disposeront d’un délai supplémentaire de quelques années. Une décision qui doit permettre de réduire l’impact carbone de la mégapole.

Après le fioul, le chauffage au gaz vit-il ses dernières années ? En France, les logements individuels neufs n’auront plus le droit d’en installer d’ici le 1er juillet 2022 si la chaudière dépasse le plafond de 300 g CO2eq/kWh PCI. L’habitat collectif dispose d’un sursis jusqu’en 2025, le temps de développer des alternatives adaptées : chaudières biomasse, pompes à chaleur individuelles ou collectives, réseaux de chaleur urbains

À lire aussi Quelles alternatives face à l’interdiction du chauffage au fioul ?

Nouvelle loi

Des modes de chauffage moins carbonés que certains New-yorkais devront également adopter. Après Seattle, San Francisco, San Jose et Cambridge (États-Unis), Big Apple a adopté le 15 décembre 2021 une nouvelle loi interdisant le raccordement au gaz de certains immeubles neufs. Dès 2023, ni le fioul ni le méthane ne pourront être utilisés dans les nouvelles constructions de moins de 7 étages. Les immeubles plus élevés seront également concernés à partir de 2027.

Le geste est davantage symbolique, les bâtiments existants n’étant pas contraints de remplacer leurs chaudières à énergies fossiles par des systèmes moins polluants. De plus, la loi autorise une dérogation pour les hôpitaux, cuisines commerciales (restaurants) et laveries automatiques. Une décision assez légère, alors que 70 % des émissions de gaz à effet de serre de Big Apple proviennent des bâtiments. Selon le Rocky Mountain Institute, la mesure pourrait toutefois éviter le rejet de 2,1 millions de tonnes de CO2 d’ici 2040.

À lire aussi Se chauffer sans électricité, gaz fossile, fioul ou bois ? C’est possible !