Favorite depuis quelques semaines, la candidature de Bernard Fontana à la présidence d’EDF a reçu un accord de principe du Sénat et de l’Assemblée nationale.
Son CV avait de quoi séduire les députés et sénateurs. Président du géant nucléaire français Framatome depuis 2015, ancien patron du cimentier Holcim et du sidérurgiste Aperam : Bernard Fontana est désormais président d’EDF. Sa candidature a été approuvée par principe, le 30 avril, par les commissions des affaires économiques du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ce processus constitutionnel, prévu par l’article 13, s’est déroulé sans accroc, avec 55 voix pour et 40 contre, bien loin du seuil des trois cinquièmes requis pour bloquer la nomination.
Succédant à Luc Rémont, évincé par l’Élysée six semaines plus tôt, Bernard Fontana a été auditionné par les parlementaires dans la matinée, dans un exercice maîtrisé et sans écart de langage. Il a déroulé ses positions sur les dossiers clés : avenir du nucléaire, financement des EPR, développement de l’hydroélectricité. Les énergies renouvelables, pourtant en débat, sont restées en retrait de ses priorités affichées, suscitant des interrogations dans les rangs de la gauche, notamment du député LFI Matthias Tavel.
La prochaine étape, l’assemblée générale du 5 mai, ne devrait être qu’une formalité avant une prise de fonction prévue dès le lendemain. L’arrivée de Bernard Fontana est observée avec prudence chez EDF, entre nostalgie d’un dirigeant apprécié, impatience de clarté stratégique et crainte de possibles restructurations. Le nouvel homme fort du groupe a tenu à saluer, en clôture d’audition, l’action de son prédécesseur, dans une passation symbolique.
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