En 2019, les émissions de CO2 liées à la production mondiale d’énergie se sont stabilisées après deux années de hausse. En Europe elles se sont même réduites de 5 %, grâce au développement des énergies renouvelables révèle un rapport de l’AIE. Dans les pays émergents et principalement en Asie, ces émissions ont malheureusement continué à croître, à cause des centrales au charbon.

Malgré une croissance économique mondiale de 2,9% l’année dernière, le secteur de l’énergie a été responsable de l’émission d’une quantité de CO2 équivalente à celle de 2018 : 33 gigatonnes. Si les émissions ont augmenté de 400 millions de tonnes dans les pays émergents (une hausse principalement due aux centrales à charbon en Asie), l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) note une baisse encourageante dans les pays développés : -5% en Europe, -4% au Japon et -2,9% aux Etats-Unis. Elle l’explique par le développement des énergies renouvelables, la fermeture de centrales au charbon remplacées par des centrales au gaz et une légère augmentation de la production nucléaire due principalement à la relance de centrales au Japon. En Europe, le gaz naturel a supplanté le charbon pour la première fois, précise l’agence.

Pour son directeur, Fatih Birol, ces chiffres prouvent que la transition vers des énergies plus propres est en cours, mais il faut continuer les efforts pour que cette tendance se poursuive. « Nous disposons des technologies pour y parvenir et nous avons donc la possibilité de réduire les émissions de manière significative à condition de mener les politiques adéquates et de faire les investissements nécessaires » a-t-il déclaré. En juin, l’AIE publiera un rapport spécial sur les perspectives énergétiques mondiales. Il sera suivi d’un sommet international sur les transitions énergétiques qui se tiendra à Paris le 9 juillet.
L’agence fixera un objectif de réduction d’un tiers des émissions de CO2 liées à la production d’énergie d’ici 2030. Sachant qu’il faudrait atteindre la neutralité carbone en 2050 pour contenir le changement climatique dans les limites fixées par l’accord de Paris, cet objectif ne nous paraît pas trop ambitieux.