La région la plus énergivore de France veut verdir son alimentation électrique. Si aujourd’hui seulement 11% des 67 TWH consommés annuellement en Île-de-France sont d’origine renouvelable, ils pourraient l’être à 100% en 2050. La présidente de région Valérie Pecresse a ouvert la voie pour tenter d’atteindre cet objectif.

La stratégie énergie-climat présentée le 7 juin par la région Île-de-France place la barre assez haut. Elle prévoit en effet de s’approvisionner exclusivement en électricité d’origine renouvelable dès 2050. Le cap devrait progressivement être atteint via une première étape à 40% d’électricité renouvelable fixée pour 2030. La région important actuellement plus de 90% de son énergie, l’objectif est également de gagner en autonomie.

Privilégier l’énergie solaire

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pecresse s’est engagée dans « un scénario de rupture », promettant qu’en 2050 le territoire « sera à 100% d’énergie renouvelable, […] sera sorti du nucléaire et […] sera à 50% d’énergie importée ». L’élue a également affirmé qu’elle s’opposerait à « la construction de toute centrale nucléaire sur le territoire francilien ». Pour atteindre cet objectif, elle souhaite « pousser de manière extrêmement forte sur le solaire et le photovoltaïque » en s’intéressant également à l’éolien, la géothermie, la valorisation des déchets et la méthanisation.

Bannir le diesel en 2030 sous conditions

La région dispose d’un peu plus de trois décennies pour honorer son engagement. L’effort devra être soutenu puisque aujourd’hui seulement 11% de l’électricité consommée en Île-de-France est d’origine renouvelable. Il faudra « passer de dernier de la classe des régions françaises, avec 90% d’énergie importée, à une région qui soit exemplaire » a lancé Jean-Philippe Dugoin-Clément, le vice-président en charge de l’écologie et du développement durable. La collectivité prévoit également de prononcer une interdiction « du diesel d’ici 2030 pour l’ensemble de la région » si de nouvelles « mesures d’accompagnement social du type prime à la casse, aide à la transition énergétique » venaient à émerger.

Pour accompagner la transition, l’Île-de-France va investir 150 millions d’euros d’ici 2021 et 500 millions d’ici 2030. Elle organisera également une conférence annuelle réunissant les acteurs concernés sur le thème de l’énergie et du climat.