Verra-t-on bientôt deux EPR2 dans la centrale nucléaire de Golfech ? Il semblerait que les élus locaux, eux, soient pour, et ils l’ont fait savoir par l’intermédiaire de Jean-Michel Baylet, président de la Communauté de commune des Deux Rives, dans le Tarn-et-Garonne. 

Alors que six nouveaux réacteurs sont déjà prévus dans le cadre du plan de relance du nucléaire, il se pourrait bien qu’EDF recherche quatre sites pour y implanter huit réacteurs supplémentaires. Et si la centrale de nucléaire de Golfech, dont les deux réacteurs fonctionnent de nouveau à plein régime après deux ans de maintenance, faisait partie des sites retenus pour cette seconde tranche ?

C’est, en tout cas, le souhait de Jean-Michel Baylet, président de la Communauté de commune des Deux Rives (CC2R), où se trouve la centrale de Golfech. Selon le quotidien régional La Dépêche, le président de la CC2R a profité de la traditionnelle cérémonie des vœux pour déclarer être « favorable à une perspective de relance de la construction de nouvelles unités de production d’électricité de petite taille ». « Nous allons tout faire pour que deux tranches supplémentaires puissent être construites dans les années qui viennent ici, sur ce site » a-t-il ajouté. Ce soutien, pour le moins limpide, de la part des élus locaux, pourrait peser favorablement dans la balance d’une éventuelle construction de nouveaux EPR2 ou de futurs SMR sur le site de Golfech. Et ce n’est pas le seul argument du site.

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Une centrale conçue dès l’origine pour quatre réacteurs

Le plan de relance du nucléaire ne permettant que l’extension de centrales nucléaires existantes, la liste des sites potentiels est relativement courte, car il faut, notamment, une surface foncière disponible suffisamment vaste pour recevoir deux réacteurs. Or, le site de Golfech était initialement prévu pour recevoir quatre réacteurs. EDF avait alors fait l’acquisition de 200 hectares au bord de la Garonne. Et comme les EPR2 nécessitent plus de place que les premiers réacteurs envisagés de 1310 MW(e), l’énergéticien français a fait l’acquisition, l’année dernière, de 40 hectares supplémentaires.

Reste désormais à savoir si les conditions du site, en particulier en termes de refroidissement, seront réellement adaptées à l’ajout de tels réacteurs. Rappelons qu’à l’été 2022, la puissance de fonctionnement de l’unité n°2 de la centrale avait été réduite au minimum à cause de la température particulièrement élevée de la Garonne.