La hausse colossale des prix de l’électricité enregistrée en 2022 et 2023 a engendré une bataille législative entre l’État et les producteurs d’énergies renouvelables. Les deux parties se disputent la modique somme de 1,84 milliard d’euros. Voilà pourquoi.
Pour comprendre le conflit législatif qui oppose EDF à certains producteurs d’énergies renouvelables, il faut revenir quelques années en arrière. Avant 2022, plusieurs producteurs d’énergies renouvelables avaient bénéficié d’un contrat de complément de rémunération convenu avec EDF. Celui-ci était destiné à soutenir le développement des énergies renouvelables.
Il prévoyait le versement d’une prime par EDF dans le cas où les prix de vente de l’électricité étaient trop faibles, pour atteindre un tarif de référence au MWh. À l’inverse, lorsque le prix de vente de l’électricité dépassait ce tarif de référence, les producteurs étaient tenus de reverser une partie des gains excédentaires à EDF sous forme d’une prime négative. Le plafonnement de cette prime était fixé au montant total des aides perçues depuis le début du contrat.
À lire aussi Pourquoi le futur parc éolien en mer de Dunkerque suscite tant d’opposition en France et en Belgique ?Néanmoins, ce contrat, associé à une forte hausse des prix de l’électricité, a créé un effet d’aubaine, permettant aux producteurs d’énergies renouvelables de réaliser des gains très importants. Pour remédier à cette situation, et avoir sa part du gâteau, l’État a tenté de modifier les termes du contrat en permettant le déplafonnement de la prime négative. C’est ce qui a été proposé par le gouvernement le 7 novembre 2023, avec un effet rétroactif à partir du 1ᵉʳ janvier 2022. Si la loi a été promulguée quelques semaines plus tard, les producteurs d’énergies renouvelables ne se sont pas laissé faire, et ont déposé un recours, ce qui nous amène à ce début d’année 2025.
Le Conseil constitutionnel vient, en effet, de censurer le déplafonnement total de cette prime négative, car elle porterait « une atteinte disproportionnée au droit au maintien des conventions légalement conclues ».
Limiter les effets d’aubaine de manière légale
Pourtant, le Conseil constitutionnel a bien compris la nécessité de l’État d’éviter l’effet d’aubaine qui a été constaté en 2022 et 2023. De ce fait, le gouvernement a jusqu’au 31 décembre 2025 pour proposer une nouvelle modification de loi qui atténuerait cet effet d’aubaine, tout en respectant l’esprit du contrat original.
En attendant, du fait du caractère rétroactif de la loi promulguée fin 2023, l’État aurait récolté 1,84 milliard d’euros. Il pourrait ainsi être contraint de le rendre aux producteurs d’énergies renouvelables, dans le cas où aucun accord législatif ne serait trouvé d’ici la fin de l’année 2025.
L’état doit payer ce qu’il doit et supprimer toute subvention ou garantie d’achat à partir de maintenant.
comme quoi ces subventions sont efficaces et rentables car au final elles sont remboursées et ne coutent au final pas grand chose !
L’état français paie environ 10 milliards € tous les ans aux exploitants enr et cela ne sera jamais remboursé contrairement à ce que clame un communiqué honteusement mensonger du syndicat du des enr publié en juillet 2023 qui traîne toujours sur le net…
10 md€ tous les ans ? c’est une karimiade !
la CRE publie des chiffres qui sont fiables ! quelle est votre source ?
oui , Karim, l etat devrait supprimer toutes les subventions pour le solaire, l eolien et le nucleaire !!
Ensuite , que le meilleur gagne……
Aucun des trois. Sans aide de l’Etat, et de la priorité sur le réseaux, éolien et solaire ne se développerais pas.
Quand au nucléaire, sans les fond et l’appui d’un Etat, il n’existerais tout simplement pas.
Ce sera le grand retour du gaz et du charbon. Un monde de rêve…
il n’y a aucune priorité réseau, c’est une légende urbaine !
il n »y a que le fait que le solaire et l’éolien ont un cout marginal nul !
Un coût marginal nul ? Haha, je vois que je ne suis pas le seul à écrire des énormités.
vous ne devez pas maitriser la notion de cout marginal , dérivée de la fonction cout !
c’est pourtant lui ( et la théorie économique sous jacente) qui est à l’œuvre.
C’est cette théorie, une théorie de l’optimisation économique, qui est utilisée pour les marchés de l’électricité depuis très longtemps.
Vous devriez vous renseigner sur le nation de merit order.
Allez voir les définitions de base, ce que veulent dire les mots, et on en rediscute aprés
Vous utilisez une notion qui n’est pas adaptée au solaire/éolien. Coût marginal, autrement dit le coût induit par la production d’un kWh supplémentaire de mon système. J’attends votre démonstration sur comment vous vous y prenez pour produire un kWh supplémentaire avec votre éolienne. L’optimisation théorique c’est chouette, mais il y a aussi la réalité du système électrique : production = demande. Ce n’est pas parce que le soleil et le vent sont gratuits, qu’il n’y a pas de coût induit. Dire que le coût marginal des éoliennes est nulle, c’est balayer d’un revers de main les autres systèmes de production… Lire plus »
Pour améliorer vos notions :
https://www.revolution-energetique.com/dossiers/leolien-et-le-solaire-remplacent-ils-vraiment-le-nucleaire-en-france/
Le solaire et l’éolien ont un coût marginal nul, ou quasi nul, c’est un fait, et c’est pour ça qu’ils sont achetés en premier.
Aucune priorité réseau contrairement à une fake news très répandue et régulièrement démentie par RTE.
N’importe quoi !
Les économistes en carton.
On dirait du Thomas Porcher.
Lol.
Bidon le bouboul :
« il n’y a de priorité d’injection en métropole que pour les installations de moins de 400 kW. Les énergies renouvelables sont appelées en priorité parce que leur coût marginal variable est proche de zéro, ce qui n’est le cas d’aucune autre technologie. »
Même RE le confirme :
https://www.revolution-energetique.com/dossiers/leolien-et-le-solaire-remplacent-ils-vraiment-le-nucleaire-en-france/
Et si, eolien et solaire ont bien la priorité d’injection sur le réseau.
C’est dans les contrats pour garantir la rémunération des investisseurs.
Il suffit d’observer les courbes de production pour voir que en été, le nuke baisse de charge pour permettre au PV d’injecter sur le réseau.
Autrement, ils ne pourraient rien injecter sur le réseau, car en été, le nuke est largement surcapacitaire / demande.
Fake news, comme d’hab avec le bouboul
« En France, les gestionnaires d’installations d’énergies renouvelables ont le droit de se raccorder au réseau sans
discrimination, toutefois à leurs propres frais. La seule priorité d’injection formulée dans la loi concerne les
départements et territoires d’outre-mer. Les mesures d’écrêtement reposent sur des mécanismes non
discriminatoires, fondés sur le marché. Les décisions de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) en constituent
le fondement.
En raison d’un coût marginal très bas, les installations éoliennes et photovoltaïques devraient continuer à être
appelées les premières en vertu de la préséance économique. »
Et voilà la source qui prouve la fake news du bouboul :
https://energie-fr-de.eu/fr/systemes-marches/actualites/lecteur/le-statut-prioritaire-de-lelectricite-renouvelable-en-france-et-en-allemagne.html?file=files/ofaenr/04-notes-de-synthese/03-uniquement-pour-adherents/04-systemes-et-marches/2019/OFATE_Note_de_synthese_Priorite_EnR_1912.pdf
Le crédo légendaire de l’UE n’est-il pas la concurrence libre et non-faussée ?
Donc OUI, arrêt des subventions et concurrence.
Mais comme disait Coluche, il y en a qui sont + égaux que d’autres.
Sans subvention, pas de nucléaire et aucun problème pour les renouvelables