Une usine de recyclage de batteries de voiture vient d’être lancée dans les Hauts-de-France. Une bonne nouvelle pour la filière française de production de batteries destinées à l’automobile.
C’est en plein cœur de la Battery Valley des Hauts-de-France que vient d’être lancée une usine de recyclage des batteries de voiture électrique. Cette usine est portée par la startup française Battri, et vise à transformer les batteries automobiles en fin de vie pour produire de la Black Mass. Cette poudre, composée de nickel, de cobalt, de lithium et de graphite, a pour vocation de permettre la production de nouvelles anodes et cathodes pour la production de nouvelles batteries. Pour l’heure, en l’absence de filière française, cette matière devrait être exportée vers les États-Unis ou la Corée.
La capacité de traitement de l’usine sera, dans un premier temps, de 15 000 tonnes par an, mais pourrait atteindre près de 35 000 tonnes par an. Cela correspond à l’équivalent de 80 000 à 100 000 voitures chaque année. Située non loin de trois usines de production de batteries électriques, l’usine va également permettre le recyclage des déchets de production de ces sites. Cette proximité est loin d’être un hasard, sachant que les volumes de déchets de ces usines, en particulier en phase de lancement, peuvent être élevés. Côté énergie, environ 50% des besoins du site seront produits sur place grâce aux résidus présents dans les batteries, à des panneaux photovoltaïques ainsi qu’à la combustion de solvants organiques présents dans les batteries.
À lire aussiVoiture électrique : remplacer sa batterie bientôt moins cher que réparer un moteur thermique ?Cette nouvelle devrait soulager les producteurs de batterie, qui ont besoin d’une telle usine pour espérer une circularité optimale. Ces derniers mois, plusieurs projets d’usine de recyclage de batteries sont tombés à l’eau. On pourra citer Eramet, qui devrait s’implanter près de Dunkerque, mais qui a fini par jeter l’éponge en octobre 2024. Dans la même période, le canadien Li-Cycle a mis en pause son projet d’usine de recyclage à Harnes, toujours dans les Hauts-de-France. Enfin, Hydrovolt, issu d’un partenariat entre Norsk Hydro et North Volt, semble enterré après la faillite de ce dernier.
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