La France accélère le déploiement de l’éolien en mer. En effet, de nombreux parcs sont déjà en service, en construction ou en projet sur ses côtes, avec l’objectif d’atteindre 45 GW de puissance installée d’ici 2050. Mais où se situent-ils exactement ? Quelles sont leurs caractéristiques, leur technologie (posé ou flottant) et leur état d’avancement ? Révolution Énergétique dresse l’état des lieux complet de cette industrie stratégique.
ℹ️ Article mis à jour le 09/10/2025
Pour atteindre l’objectif de 45 gigawatts (GW) à l’horizon 2050, la France prévoit en effet d’exploiter plusieurs dizaines de parcs éoliens en mer, faisant de l’éolien offshore un pilier de son futur mix énergétique.
Toutes les façades maritimes sont concernées : la Manche, la côte Atlantique et la Méditerranée capteront les vents marins pour produire de l’électricité bas-carbone. En effet, cette mobilisation générale est essentielle pour la souveraineté et la décarbonation du pays.
Le cadre de cette ambition est très précis. En effet, le ministère de la Transition énergétique encadre l’ensemble du développement. Son rôle est de confier la réalisation de chaque parc à des industriels. Pour cela, il utilise un outil : les appels d’offres spécifiques.
Ce processus se déroule typiquement en plusieurs grandes étapes :
État des lieux de l’éolien en mer en France au 09/10/25 | ||
Nombre de parcs | Puissance installée | |
En service 🟢 |
4 |
1 474 MW |
En construction 🟡 |
5 |
1 527 MW |
En projet 🔴 |
14 |
5 000 MW |
Consultez notre carte interactive des parcs éoliens offshore en France ci-dessous. Pour connaître les principales caractéristiques (puissance, technologie, mise en service) et l’emplacement précis de chaque parc, zoomez et survolez. Notez bien que les points correspondent à l’extrémité la plus proche des côtes, les parcs éoliens en mer s’étendant sur plusieurs dizaines d’hectares au large.
➡️ L’éolien posé consiste à fixer les turbines sur le plancher marin. C’est la technologie la plus répandue dans le monde. En effet, elle est déjà éprouvée, plus simple et moins chère. Chaque éolienne est installée sur une fondation spécifique. Les principaux types sont :
Ainsi, l’éolien posé est adapté à des profondeurs ne dépassant pas les 50 à 60 mètres.
➡️ L’éolien flottant permet de déployer des turbines à des profondeurs bien plus élevées que l’éolien posé. Il peut atteindre jusqu’à 200 mètres, voire au-delà en théorie. Son principe est simple : chaque éolienne est installée sur un flotteur. Ce dernier est ensuite maintenu en position par des câbles reliés à des ancres ou corps morts posés sur le plancher marin. Plus coûteuse, cette solution est toujours en cours de développement. Les parcs pilotes permettront de tester la pertinence de cette technologie en conditions réelles.
Lire notre dossier spécial sur les fondations d’éoliennes en mer
Ce tableau est interactif : classez les parcs en fonction de leurs caractéristiques.
À lire aussiComment fonctionne une éolienne ?Le futur parc éolien en mer de Dunkerque est un projet de grande envergure. En effet, il jouera un rôle clé dans la production d’électricité décarbonée du nord de la France. Voici ses caractéristiques principales.
Ce projet est porté par le consortium « Éoliennes en Mer de Dunkerque ». Il réunit EDF Renouvelables, Enbridge et RTE pour le raccordement. Concernant son avancement, le projet, démarré en 2019, a surmonté d’importants obstacles juridiques. Il a notamment fait face à l’opposition du gouvernement belge qui souhaite déplacer le parc plus au large, à 17 km des côtes contre 10 km. Celui-ci souhaitait en effet déplacer le parc plus au large.
Finalement, le Conseil d’État a rejeté ces recours par une décision rendue fin 2023. Cette décision a définitivement validé l’autorisation environnementale du parc. En octobre 2025, le projet est donc en phase préparatoire aux travaux. Le calendrier initial est par conséquent confirmé. Le début du chantier en mer reste prévu pour 2026, avec une mise en service attendue en 2028.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Dunkerque
Le parc de Dieppe – le Tréport est l’un des plus grands projets de la façade Manche. Ses caractéristiques sont fixées et sa construction est désormais bien avancée.
Le consortium «Éoliennes en Mer Dieppe et Le Tréport » porte ce projet. Ce dernier réunit Engie, Sumitomo, EDPR et la Banque des Territoires. Sur le plan juridique, il faut rappeler que ce projet a surmonté d’importants recours. Le Conseil d’État a donné le feu vert final et décisif le 28 décembre 2022. En effet, cette décision a rejeté les ultimes contestations et a sécurisé le projet.
C’est cette validation qui a permis de lancer le chantier. Concernant son avancement, celui-ci a officiellement démarré en janvier 2024. Les premières étapes ont d’abord consisté à préparer les fonds marins. Ensuite, les 248 pieux qui soutiennent les fondations ont été installés entre juin 2024 et janvier 2025.
Une étape très récente et marquante vient d’être franchie. En effet, la première des 62 fondations d’éoliennes a été posée le 9 septembre 2025. L’installation des autres fondations se poursuivra jusqu’au printemps 2026. La sous-station électrique, elle, sera installée en juillet 2026.
Le calendrier du projet s’est donc précisé. L’objectif est désormais une mise en service complète à la fin de l’année 2026.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Dieppe – Le Tréport
Au large de Barfleur, en Normandie, deux parcs formeront un pôle majeur de production d’électricité renouvelable : Centre Manche I et Centre Manche II.
Leur principale caractéristique est leur grand éloignement des côtes. Par conséquent, leur impact visuel depuis le littoral sera fortement limité.
Ensemble, ils développent une puissance cumulée de 2,5 GW et s’étendront sur plus de 500 km².
Le premier parc de la zone a été attribué début 2023 et est depuis en phase de développement.
Le lauréat est le consortium « Éoliennes en Mer Manche Normandie » (EDF Renouvelables et Maple Power). Celui-ci vise une mise en service à l’horizon 2031.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Centre Manche I
Le lauréat est le consortium mené par Vattenfall et la Caisse des Dépôts. Sa mise en service est prévue à l’horizon 2032.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Centre Manche II
Inauguré au printemps 2024, le parc éolien en mer de Fécamp est le deuxième parc offshore mis en service en France. Sa grande particularité est technologique : il est le premier et le seul à utiliser des fondations gravitaires.
Le projet a été développé par le consortium « Éoliennes offshore des Hautes Falaises ». Il réunit EDF Renouvelables, Enbridge en partenariat avec CPP Investment et Skyborn Renewables (anciennement WPD).
Le chantier a suivi plusieurs étapes clés. Tout d’abord, après le début des travaux en juin 2020, le consortium a lancé la fabrication des 71 fondations gravitaires au Havre. Puis, les équipes ont achevé leur installation en mer en septembre 2022.
L’année 2023 fut ensuite décisive. Les techniciens ont dressé la première éolienne le 2 juillet, et le parc a injecté ses premiers kilowattheures sur le réseau dès le 14 juillet. Finalement, l’opérateur a finalisé l’ensemble du câblage entre les éoliennes en septembre 2023, achevant ainsi les grandes phases de construction.
Les équipes ont installé la dernière des 71 éoliennes le 26 mars 2024. À la suite de cette étape finale, l’opérateur a officiellement inauguré et mis en service le parc le 15 mai 2024.
Depuis cette date, il produit de l’électricité en continu. D’ailleurs, selon son exploitant, il a atteint ses objectifs de production pour sa première année, ce qui démontre une excellente fiabilité.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Fécamp
Le parc éolien en mer du Calvados est un projet symbolique. Il est en effet situé au large des plages du Débarquement de Normandie. Sa construction a été marquée par cette histoire, avec une importante campagne de déminage préalable.
Ce projet est mené par le consortium « Éoliennes offshore du Calvados ». Ce dernier réunit EDF Renouvelables, Enbridge en partenariat avec CPP Investments, et Skyborn Renewables (anciennement WPD).
La phase préparatoire du chantier a débuté dès mars 2021. Tout d’abord, l’opérateur a lancé les travaux de raccordement à terre, puis la construction de la base de maintenance à Caen-Ouistreham. Surtout, le contexte historique du site a imposé une étape exceptionnelle. Les équipes ont dû mener une vaste campagne de déminage pour sécuriser le périmètre, situé près des plages du Débarquement.
Plusieurs étapes clés ont précédé les travaux en mer. D’abord, les équipes ont achevé le raccordement électrique à terre le 19 octobre 2022. Ensuite, elles ont installé la sous-station électrique en mer durant l’été 2023. Finalement, après un décalage, l’installation des fondations a débuté avec la pose du premier monopieu le 20 février 2025.
Le calendrier initial prévoyait une mise en service pour fin 2024. Cependant, l’opérateur a annoncé un premier report au troisième trimestre 2025, en raison d’une pénurie de navires spécialisés dans l’installation d’éoliennes en mer et de difficultés sur la chaîne d’approvisionnement. Suite à l’avancement réel des travaux en mer, le consortium a de nouveau mis à jour le planning. Il vise désormais une mise en service au courant de l’année 2027.
→ Le site officiel du parc éolien en mer du Calvados
Le parc de la baie de Saint-Brieuc est le troisième parc éolien offshore mis en service en France et le premier en Bretagne. Son histoire est marquée par un long processus de concertation et des défis importants durant son chantier.
Ce projet est la propriété de l’énergéticien espagnol Iberdrola, via sa filiale à 100 % « Ailes Marines ». Il a connu un développement particulièrement mouvementé. En effet, il fait partie des plus contestés en France. Dès le début du chantier en 2021, des comités de pêcheurs ont mené d’importantes manifestations. Par ailleurs, un déversement accidentel d’huile minérale en juin 2021 a complexifié la construction.
Malgré ces défis, le calendrier a été tenu. La première éolienne a été érigée le 9 mai 2023. Le parc a été officiellement mis en service le 28 mai 2024. Depuis cette date, il a achevé sa première année complète d’exploitation. L’opérateur Iberdrola a annoncé que les objectifs de production pour cette première année ont été atteints.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Saint-Brieuc
Un parc pilote flottant devait initialement précéder le grand projet commercial « Bretagne sud ». Cependant, ses porteurs ont officiellement abandonné le projet en 2022.
Voici ce qu’il prévoyait :
Plusieurs facteurs expliquent cet abandon. Une hausse brutale des coûts des matériaux et des tensions sur la chaîne d’approvisionnement ont rendu son équilibre économique impossible. Toutefois, l’expérience acquise n’a pas été perdue. Les études réalisées ont en effet servi de base de travail pour le lancement de l’appel d’offres du grand parc commercial Bretagne Sud, qui a depuis été attribué.
À lire aussiQuel est l’impact écologique de Floatgen, la 1ère éolienne flottante de France ?Suite à l’abandon du projet de Groix et Belle-Île, le parc de Bretagne sud est une étape historique. Il sera en effet le premier parc éolien flottant à échelle commerciale en France.
Le lauréat de cet appel d’offres très attendu a été désigné le 15 mai 2024. Il s’agit du consortium formé par l’allemand BayWa r.e. et le belge Elicio. Depuis cette date, le projet est entré dans sa phase de développement. Le consortium, via sa société de projet nommée Pennavel, mène actuellement les études techniques et environnementales détaillées. Il poursuit également la concertation avec les acteurs locaux (pêcheurs, élus…).
Le calendrier prévoit une mise en service à l’horizon 2031. Par ailleurs, l’appel d’offres pour l’extension de 500 MW a bien été lancé et son lauréat devrait être connu en 2026.
→ Le site officiel du parc éolien en mer de Bretagne sud I
Le premier parc de Bretagne sud sera accompagné d’une extension encore plus puissante. De fait, ce second projet confirmera la position de la région comme pôle d’excellence de l’éolien flottant en France.
Le processus de sélection pour ce parc est actuellement en cours. L’appel d’offres (AO6) a été officiellement lancé le 17 juillet 2024. Suite à une première phase de candidatures, 12 entreprises et consortiums ont été présélectionnés le 15 novembre 2024 pour participer à la suite de la procédure.
Aujourd’hui, en octobre 2025, le projet est en phase de « dialogue concurrentiel ». Concrètement, durant cette étape, les candidats affinent leurs propositions techniques et financières avec l’État. Enfin, à l’issue de ce dialogue, l’État désignera le lauréat final au premier semestre 2026. La mise en service de ce second parc est quant à elle attendue entre 2032 🇰🇷et 2034. La forte compétition pour ce projet montre l’intérêt stratégique de l’éolien flottant : les candidats en lice sont tous des acteurs majeurs de l’énergie.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Bretagne sud 2
Le parc de Saint-Nazaire est un projet historique. Il est en effet le tout premier parc éolien en mer à échelle commerciale mis en service en France. Il a ouvert la voie à toute la filière.
C’est la société « Parc du Banc de Guérande » qui réalise ce parc. En effet, ce consortium réunit EDF Renouvelables et Enbridge, en partenariat avec CPP Investments. La phase de construction a été une référence. Ainsi, une étape symbolique fut l’installation de la première éolienne sur sa fondation le 14 avril 2022. Puis, le parc a ensuite été officiellement mis en service le 23 novembre 2022. D’ailleurs, il a passé le cap du premier térawattheure (TWh) produit dès mars 2023.
Depuis, son exploitation est un succès. Fin 2024, à l’occasion de son deuxième anniversaire, l’opérateur a annoncé que le parc avait déjà produit plus de 3 TWh d’électricité au total. Sa performance, conforme aux prévisions, confirme la fiabilité de la technologie en conditions réelles dans l’Atlantique.
À lire aussiVoici la production phénoménale du premier parc éolien en mer de France→ Le site officiel du parc éolien en mer de Saint-Nazaire
Situé au large des côtes vendéennes, le projet des îles d’Yeu et de Noirmoutier a connu un long développement, marqué par d’importantes concertations locales. Désormais, sa construction est maintenant dans sa phase finale.
La société « Éoliennes en mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier » porte ce projet. En effet, elle réunit Engie, Sumitomo, EDPR et la Caisse des Dépôts.
Le projet a fait l’objet de vives oppositions, notamment de la part de pêcheurs, ce qui a longtemps retardé son développement. Les travaux en mer ont finalement pu démarrer au printemps 2024, avec l’installation des fondations. L’installation des 62 éoliennes s’est ensuite déroulée tout au long de l’année 2025.
Aujourd’hui, en octobre 2025, le chantier touche à sa fin et le parc est en cours de mise en service progressive. Les équipes techniques connectent les premières turbines, qui injectent déjà de l’électricité sur le réseau. Le consortium est donc en passe d’atteindre son objectif : une exploitation commerciale complète d’ici la fin de l’année 2025.
→ Le site officiel du parc éolien d’Yeu-Noirmoutier
Cette annonce conclut une procédure de sélection qui faisait elle-même suite à un large débat public, tenu en 2021 et 2022.
Aujourd’hui, en octobre 2025, le projet entre donc dans sa phase de développement. Le consortium va désormais finaliser les études détaillées et préparer les demandes d’autorisation.
Conformément au calendrier prévisionnel, l’État a désigné le lauréat de l’appel d’offres (AO7) durant l’été 2025 : il s’agit du consortium mené par TotalEnergies et RWE. La mise en service de ce premier parc au large de l’île d’Oléron reste attendue à l’horizon 2032.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Oléron I
À lire aussiFeu vert pour le méga parc éolien en mer d’OléronLe premier parc au large de l’île d’Oléron sera complété par une extension encore plus puissante. En effet, ce second projet, parfois appelé « Oléron 2 », créera un des plus grands pôles de production d’énergie en mer de France. Sa grande particularité est l’incertitude sur la technologie qui sera finalement retenue.
Ce second parc est à un stade décisif. En octobre 2025, la procédure d’appel d’offres (AO8) est dans sa toute dernière phase. L’annonce du lauréat est en effet imminente, puisqu’elle est attendue pour novembre 2025. Précédemment, l’État avait présélectionné douze entreprises et consortiums majeurs pour cette compétition. De ce fait, les observateurs scruteront particulièrement le choix du lauréat. En effet, ce projet pourrait être le premier en France à utiliser à la fois des fondations posées et flottantes. La mise en service de cette extension est attendue entre 2032 et 2034, dans la continuité du premier parc.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Oléron II
À lire aussiPersonne ne se dispute pour construire le futur parc éolien en mer d’OléronLes trois parcs pilotes flottants de Méditerranée sont aujourd’hui en service. Leur rôle est en effet de préparer l’arrivée des deux parcs commerciaux de grande envergure : Méditerranée I et II.
Le projet « Éoliennes flottantes du golfe du Lion » (EFGL) est le deuxième des trois parcs pilotes d’éolien flottant en Méditerranée. Son objectif est de tester la technologie en conditions réelles.
Un consortium mené par Engie, EDPR et la Caisse des Dépôts porte ce projet expérimental. Concernant son avancement, le projet a d’abord connu une phase d’assemblage à Fos-sur-Mer. Par la suite, le consortium a remorqué et installé les trois éoliennes au large durant la seconde moitié de 2024. Ensuite, les équipes techniques ont raccordé le parc au réseau électrique national.
Aujourd’hui, en octobre 2025, le parc pilote EFGL est pleinement opérationnel. Il produit de l’électricité et, surtout, il collecte des données précieuses. Ces informations serviront en effet au déploiement des futurs grands parcs commerciaux en Méditerranée.
→ Le site officiel du parc éolien en mer EFGL
Le projet Eolmed est un autre des trois parcs pilotes d’éolien flottant en Méditerranée. En effet, sa particularité est d’utiliser une technologie de flotteurs en béton, différente de celles de ses voisins.
Le consortium formé par les sociétés Qair et BW Ideol développe ce projet innovant. C’est d’ailleurs lui qui a lancé la construction des flotteurs en béton le 20 avril 2023 à Port-La-Nouvelle.
Après cette phase d’assemblage, les équipes ont remorqué et installé les trois éoliennes en mer au début de l’année 2025. Le raccordement au réseau a ensuite été finalisé. Aujourd’hui, en octobre 2025, le parc pilote Eolmed est pleinement opérationnel.
Il produit de l’électricité et, surtout, il valide en conditions réelles la pertinence de la technologie de flotteurs en béton. Par conséquent, ces données sont cruciales pour les futurs parcs commerciaux.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Eolmed
Le parc Provence Grand Large est une installation pionnière. Il est en effet le premier parc d’éolien flottant à avoir été mis en service en France. Sa technologie d’ancrage est unique dans le pays.
EDF Renouvelables et Enbridge, en partenariat avec CPP Investments, portent ce projet. Après un très long développement lancé en 2011, le projet s’est concrétisé par la construction des flotteurs, achevée au printemps 2023. (voir notre reportage vidéo). Ensuite, la première turbine est remorquée au large le 11 septembre 2023, et les équipes ont finalisé l’installation des trois éoliennes à l’automne (voir notre second reportage vidéo).
Avec un important retard sur le calendrier initial, le parc a été officiellement mis en service en juin 2025.
→ Le site officiel du parc éolien en mer Provence Grand Large
Après les projets pilotes, la France passe à la vitesse supérieure en Méditerranée. Ainsi, deux parcs éoliens flottants de taille commerciale vont en effet voir le jour. Ils marqueront le début de l’exploitation industrielle de l’éolien en eaux profondes dans la région.
Les lauréats de l’appel d’offres (AO6), très attendu, ont été annoncés au printemps 2024. À cette occasion, l’État a attribué les deux parcs à deux consortiums distincts.
À lire aussiCes 3 énormes sous-stations de parcs éoliens flottants seront construites en FranceLe consortium mené par EDF Renouvelables et Maple Power a remporté ce premier lot. Depuis, le projet est entré dans sa phase de développement. Les équipes mènent les études détaillées avant le début des travaux.
Le second lot est attribué au consortium formé par Engie et EDPR. Comme le premier parc, ce projet est désormais en phase de développement. Pour ces deux parcs, le calendrier vise un début des travaux en 2027. L’objectif est une mise en service à l’horizon 2031.
L’éolien en mer a clairement changé d’ère. Les longues phases de développement laissent désormais place aux chantiers visibles et aux premières productions. En effet, plusieurs parcs sont maintenant opérationnels en Manche et en Atlantique. Ils injectent une électricité bas-carbone sur le réseau national, tandis que de nombreux autres sont en cours de construction.
Le développement se poursuit sur deux fronts principaux. D’une part, la filière de l’éolien posé s’industrialise, avec des projets de plus en plus puissants. D’autre part, la Méditerranée est devenue le laboratoire français de l’éolien flottant. Les parcs pilotes, désormais en service, préparent activement les fermes commerciales de demain.
Ces projets ne sont que les premières étapes d’une ambition bien plus grande. Car l’objectif final reste en effet d’atteindre 45 GW de puissance installée d’ici 2050. En effet, c’est une transformation industrielle et énergétique majeure pour le pays. C’est pourquoi Révolution Énergétique continuera de suivre pour vous chaque étape de cette aventure.
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