Le grand projet solaire qui doit être installé dans la forêt landaise entre en phase de concertation continue. C’est l’occasion de faire le point sur son avancée.

Horizéo est le nom de la future méga centrale photovoltaïque portée par les énergéticiens français Engie et Neoen. Son implantation à Saucats (Gironde), sur 2 000 hectares d’exploitations forestières landaises, a suscité des critiques. Mais le projet se poursuit avec quelques modifications.

En effet, la phase de débat public s’est terminée début 2022 avec 3 000 participants et les porteurs de projets ont revu leur copie suite aux échanges. Ainsi, le data center initialement prévu et contesté, notamment par le maire de Saucats, a été retiré du programme. En revanche, l’électrolyseur de 10 mégawatts (MW) est toujours de la partie, comme le stockage par batteries de 40 MW.

À lire aussi La future plus grande centrale solaire d’Europe veut raser une forêt landaise

Un projet à 800 millions d’euros

Le parc développera une puissance de 1 gigawatt-crête (GWc) de panneaux solaires, incluant une partie en agrivoltaïsme. Sa production devrait couvrir l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 740 000 personnes, selon le site internet du projet. Son coût est actuellement estimé à 800 millions d’euros.

Dès le 21 novembre 2022, la phase de concertation continue va débuter avec une première réunion qui aura lieu sur la commune concernée, Saucats. Cet échange se déroulera sous l’égide de deux garants issus de la commission nationale du débat public (CNDP), Aurélie de Domingo et Philippe Bertran. Ce sera l’occasion pour la population de discuter avec les porteurs du projet.

La rencontre est prévue en deux temps. D’abord, la mise à disposition de stands d’information puis une réunion plénière qui sera retransmise en visioconférence sur inscription. Cette phase devrait permettre d’affiner les contours du projet, et elle se déroulera jusqu’à la tenue de l’enquête publique.

À lire aussi Substituer une monoculture de pins par du solaire photovoltaïque, est-ce un crime écologique ?