Une avarie décelée sur la partie non nucléaire de l’unique réacteur EPR fonctionnel d’Europe devrait compromettre sa mise en service officielle, prévue en décembre 2022.

Les chantiers de construction des EPR connaissent de nombreux déboires, que ce soit en France (Flamanville) ou en Grande-Bretagne (Hinkley Point). Dans ce contexte, la production du premier térawattheure (TWh) en septembre dernier et le record de puissance nucléaire atteint sur le site finlandais d’Olkiluoto étaient une bonne nouvelle.

Brisé dans son élan vers la mise en service, l’EPR d’Olkiluoto a dû être arrêté le 18 octobre, suite à la découverte d’un dysfonctionnement sur la partie non-nucléaire de l’installation. Détectée lors de travaux de maintenance et d’inspection, l’avarie porterait sur les pompes d’alimentation en eau situées dans l’îlot de la turbine.

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« Les pompes d’alimentation en eau situées dans l’installation de turbines de la centrale nucléaire pompent l’eau du réservoir d’eau d’alimentation vers les évaporateurs » explique l’opérateur TVO dans un communiqué, qui précise que « l’endommagement des pompes n’a pas d’incidence sur la sûreté nucléaire ».

L’exploitant finlandais a reconnu que ces dommages auraient « très probablement une incidence sur la poursuite de la mise en service d’Olkiluoto 3 et le début de la production régulière d’électricité ». Connecté au réseau le 12 mars 2022, le réacteur est en effet dans sa phase d’essais avant sa mise en service commerciale initialement prévue pour décembre.

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Espérons qu’il ne s’agit là que d’un contre-temps, l’Europe comptant sur la contribution du site finlandais pour sécuriser le réseau électrique cet hiver. Le réacteur nucléaire finlandais est en effet le plus puissant d’Europe avec 1 590,7 MW sur les 1 650 installés, atteints dans la nuit du 29 au 30 septembre 2022. Un nouveau calendrier sera communiqué dans les prochains jours par l’opérateur TVO, permettant de connaître le retard causé par ce dysfonctionnement.

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